jeudi 30 octobre 2008


400 Ml


J'étais au vernissage de 400 Ml à la Maison des métallos. Ambiance très sympa, cocktail à volonté!!!

Non, plus sérieusement, à l'initiative du M.U.R, il s'agissait d'un rassemblement de 400 artistes urbains emblématiques dans le monde entier. La bombe est ici le centre de l'exposition, elle représente l'art de rue. Cette exposition met en avant la créativité des artistes de le rue. On pouvait y apercevoir vraiment de tout, en passant de la bombe simplement illustrée à la bombe sculptée et mis en scène. Toutes n'étaient pas très recherchées, à mon grand regret. Seulement, des artistes français qui ont un nom étaient présents, tel que Sich, Teurk, Raisin... etc.

[En parlant de Teurk, il y a un vernissage ce soir même soit le 30 Octobre a 18h à la galerie itinerrance !!!]

Bref, pour continuer je parlerais de la scénographie qui à mon sens n'a pas été judicieuse! Je m'explique, pour ceux qui ont vu, vous avez remarquer qu'il fallait déambuler autour des bombes, qui étaient "parquées" derrière des grilles, ce qui rendait très difficile les prises photographiques, ainsi que la lecture même des bombes...
Enfin, cela dit je pense que l'initiative, dont à fait preuve Gautier Jourdain, est tout à fait judicieuse et non sans parti pris.
Sich'

mercredi 29 octobre 2008

" La Comédie Urbaine"
Jacques Villeglé
Centre Pompidou, jusqu'au 5 Janvier 2009








Bien que je connaisse l'œuvre de Villeglé, celle-ci m'intéressant, j'ai redécouvert et découvert de nouvelles facettes de son œuvre.

Après avoir passé la salle introduction, je pénètre dans cette entre salle, La lettre lacérée, où je découvre de grands formats saccadés, emplis de reliefs, de rythmes, de matières... Ce travail m'intéresse plastiquement.
Passant à l'espace suivant, je me trouve face à La Moto du 17 Juillet 1965, c'est une toile qui me surprend par sa"profondeur"; je la trouve immensément poétique, elle semble ouvrir une nouvelle dimension. L'œuvre de Villéglé m'apparait d'autant plus intéressante qu'elle est évolutive. Dans la salle Couleur Déchirée, nous sommes face à des toiles de couleurs surprenantes.
Tel une peinture traditionnelle, on y retrouve un travail de la profondeur, portant sur la conception même de la couleur. En effet, sans aucune figures particulières, elles laissent place à des formes de couleurs sous-jacentes à d'autres (tel le travail de la couleur par couche que l'on retrouve dans certaine peintures)...
En outre, un autre "ingrédient" de la démarche plastique est à noter celui de "l'éphémerité" au premier abord, s'installant dans le temps. ( je ne suis pas sur de me faire comprendre, enfin bon...)
Une dimension tout aussi forte ne peut être évitée dans cette exposition, il s'agit de l'engagement politique de Villéglé. Autours de 1969, il recrée un alphabet issu de caractères qu'il récolte au détours d'un mur dans la ville.Un vrai recherche s'installe puisque son alphabet ne sera en gestation jusqu'à la fin des années 1970. Villeglé parlera d'importance de la structure dans l'écriture, en référence à Pablo Picasso. Jusqu'à aujourd'hui, il l'emploi dans une logique d'appropriation (tout comme il le faisait auparavant dans ces premier travaux) et peut-être même de dénonciation. C'est ainsi que dans la branche Politique , on retrouve la France comme préoccupation première dans son œuvre. A ce propos, il dira en parlant de l'affiche politique, qu'elle rend bavard les murs.
Je me souviens d'une affiche où l'on retrouvait des femmes dans différentes postures (non pas physique mais "morale").

On pouvait y lire" je suis un produit de consommation"(bulle au dessus de la femme).
L'image suivante: "tu es un produit de consommation" (bulle au dessus de l'homme embrassant la femme)
La dernière: "nous sommes des produits de consommations" (meneuses de revue). Villeglé pose ainsi la question du statut de la femme.

Son engagement socio-politique continu avec le film
Le Mythe dans la Ville, en collaboration avec Dubuffet. Il "portraite" la ville de Paris avec un regard critique aiguisé. C'est un film avec un très grand intérêt plastique. De plus, une bande sonore saisissante, relatant les évènements de mai 1968 et des poèmes, vient nourrir cette plasticité. Il s'agit de la saisie d'une époque mais aussi du cri des pavés (c.à.d de la rue).
L'exposition se termine par le travail actuel de Villeglé, soit "la factory à roulette" comme le critique Domino la caractérisée soit l'Atelier d'Aquitaine. Il s'agit, là, d'un travail en équipe qu'effectue Villeglé, en se décentralisant de Paris, où il ne trouve plus matière. Il va se tourner vers différentes régions de France, mais aussi vers Barcelone, ou encore Buenos Aires, où il va s'attarder sur la musique amplifiées, un phénomène qui semble l'intéresser.
En somme, c'est un travail qui mérite d'être connu de chacun, donc je vous le conseil!



Sich'

samedi 18 octobre 2008


" Où et Quand ? " Sophie Calle
galerie Emmanuel Perrotin





Introduction à l'exposition:

" Le lundi 17 mai 2008, j'ai quitté Malakoff à 8h55. Je suis arrivée Gare du Nord quelques minutes avant le départ de mon train pour Rang-du-Fliers. Je savais seulement que je devais mon rendre à Berck et, dès mon arrivée, contacter ma voyante afin qu'elle me donne de nouvelles instructions sur la suite du programme.J'avais demandé à Maud Kristen, voyante, "Où et quand ?" Pas plus. Elle avait accepté de tenter l'expérience. Faire un test, avant de s'engager plus sérieusement. Elle a ensuite consulté les cartes. "Le premier train, lundi prochain, à destination de Berck. Je ne sais pas pourquoi on veut vous faire aller là-bas, on va le découvrir. Une fois que vous serez à la gare, vous m'appellerez et nous verrons." Nous verrons... Aller voir. Mon futur m'attend lundi à Berck. "

Sophie Calle à travers son œuvre nous expose à sa vie en tant qu'être humain et artiste, une vie
non ordinaire puisque celle-ci par le biais de divers procédés (ici sa voyante) " monte" sa vie, tel les images d'un film.
Son œuvre est partagée entre performance et écriture, ce qui aboutit au final a un art complètement narratif dans lequel on retrouve un certain fétichisme.
En outre, bien que celle-ci s'inspire de sa propre vie, il me semble ne pas pouvoir qualifier son œuvre comme ressortant du quotidien. Sophie Calle "se raconte" et "raconte les autres". Cependant, "se raconter" implique une mure réflexion sur les évènements de sa vie. Il s'agirait donc d'un quotidien ressortant de la fabrication soit d'une forme" imaginative" du quotidien. Quoi qu'il en soit, bien que je trouve le processus de sa démarche très intéressant, je n'adhère pas à celle-ci.
Néanmoins, un intérêt certain pour la conception du procéssus est à noter, à mon sens.



Sich'
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