dimanche 29 mars 2009

Fake World - Beautiful World.








Pour ne pas faillir a mon devoir de seigneur de la cour, je me suis rendu une fois de plus chez mon ami le Duc de Bourgogne ou se trouve la galerie Magda Danyzs ou récemment était exposé l'artiste et illustrateur Ray Caesar.

Cette fois-ci un nouvel artiste et pas des plus inintéressant est exposé dans toute la galerie. Je me suis rendu par curiosité jeter un coup d’œil à son travail….

Bonne surprise, je ne m’attendais vraiment pas à quelque chose de beau, conceptuel et touchant dans le travail de la part d’un artiste avec lequel je n’arrive pas vraiment à retenir le nom.. Cet artiste est Ruud Van Empel, d’origine néerlandaise à coup sur, il nous présente pour la première fois à la galerie Magda Danyzs son travail.

Dès notre entrée dans la galerie on est appâtés par 4 grandes œuvres. Ses œuvres nous sont présentées comme de simples photos prise sur le vif mélangeant la nature et l'homme. Ruud Van Empel est un artiste à double facette. Photographe, il se sert de cette manière si unique cas la photographie de représenter le réel sans artefact.

Néanmoins, pris au piège ou presque bernés par cette photo qui en réalité ne l'est pas. On commence alors par se poser des questions évidentes. Les personnages sont-ils réels ? Le lieu existe-t-il ? Il paraitrait que non, chaque pièce de l’œuvre est un canular, chaque branche, feuilles, fleurs est fausse. Ils sont réalisés par un montage simple grâce à de nombreux logiciel permettant le « copier / coller ». Mais s’il n’y avait que cela… Les personnages aussi nous mentent. Pourtant nous regardant d’un air si sincère, si pur et vrai qu’on ne se serait pas permis de le dire. Mais ils ne sont aussi que tromperie l’artiste à assembler plusieurs partie de visage pour en former un nouveau. Pour le placer par la suite, dans cette nature hostile.

En utilisant cette technique de « copier / coller » l’artiste tout d’abord, nous immerge dans ce « fake world », (et la grandeur de l’œuvre y est pour quelque chose à coup sur) ou nature domine comme on peut le voir avec l’œuvre « World n°26 » (image 1). Ensuite, ce qu'on peut affirmer, c’est qu’en utilisant une technique comme celle – ci, l’artiste fait usage d’une « sélection parfaite » c'est-à-dire qu’il ne s’encombre pas des défauts, des incorrections et autre vices que pourrait engendrer la nature. Il génère un monde à son image, comme il l’entend. Un monde parfait et utopique ou nature et homme réside sereinement.

La deuxième partie de l’exposition était centré sur l’artiste lui-même. Une sorte de « flashback », d’ailleurs le nom de cette série d’œuvres est « souvenirs ». 6 souvenirs étaient exposés. Chaque souvenir représente une partie de son éducation. L’un représente son père, un autre le côté maternelle et aussi son enfance (image 2). L’artiste utilise toujours cette même technique de « copier / coller » mais cette fois – ci les objets sont bel et bien réels. Il l’a juste rassemblé ses objets entre eux et pris une photo pour ensuite les placer sur un fond différent. Le «souvenir numéro 1» montre un enfant qui ressemblait étrangement à l’artiste lors de son enfance.

La troisième partie de l’exposition, montre une nouvelle série mais toujours sur le thème de cette nature prépondérante et omniprésente dans a première partie de son exposition. Or, cette fois - ci le temps change. Le nom de cette série est « moon » (image 3) référence à la nuit.

Pour conclure en un mot, c'est un artiste fraichement découvert dans cette galerie, qui me ravi de plus en plus d'ailleurs et qui ne me laisse pas sur ma faim de découvrir ce qu'elle nous réserve avec les prochains artistes…



REY.


Exposition jusqu'au 18 Avril.

mercredi 25 mars 2009

Du news !!!!!



300 oeuvres des plus grands graffeurs internationaux réunis dans un seul et même endroit.

En commandant des œuvres aux plus grands artistes-graffeurs, Alain-Dominique Gallizia a constitué et continue de réunir le plus important témoignage peint de cet art jusque là éphémère.

Les 300 œuvres réunies pour cette exposition sont le fruit des rencontres entre les plus grands artistes du T.A.G. (Tag And Graff) et Alain-Dominique Gallizia, lancé depuis trois ans dans cette quête permanente du dernier art né au XXème siècle.

Les toiles ont toutes été réalisées selon un même principe de triple unité :

- Un même format (une double toile horizontale de 60x 180 cm),
- un même thème (la signature de l’artiste à gauche et un sujet libre sur l’Amour à droite) et, si possible,
- un même lieu ouvert aux artistes: l’atelier d’Alain-Dominique Gallizia à Boulogne-Billancourt.

Quelques artistes de l'exposition :

Bando (France)

Taki 183 (Etats-Unis)
Psyckoze (France)
Crash (Etats-Unis)
Askew (Nouvelle-Zélande)
BO 130 (Italie)
Ces (Etats-Unis
Dead (Belgique)
Isba (Iran)
Jay One (France)
Jace (Ile de la Réunion)
Lek (France)
Loomit (Allemagne)
Marko 93 (France)
Nunca (Brésil)
West (Etats-Unis)
Lady Pink (Etats-Unis)
Phase 2 (Etats-Unis)


http://raphal.blog.canal-plus.com/archive/2009/03/23/le-tag-au-grand-palais.html
petit interview pour les intéressés !


Je vous invite à y jeter un œil, en tout cas moi je le ferais et je vous dirais !!!!
Il me semble que l'on est dans un système innovant de l'univers artistique, dans une quête de sauvegarde peut être.... à méditer! ;D
Ce qui sur et certain c'est que je vous en reparlerais.

Expo du 27/03 au 26/04.

Sich'

lundi 23 mars 2009

Les pionniers.




En ce beau lundi de mars et en chemin vers le saint grâle, je me suis arrêté en cours de route dans le 13ème arrondissement à la galerie Art concept. Ce n'est pas la première fois que je me rends à cette galerie. Généralement le travail des artistes présentés est intéressant, alors bon je me suis décidé à vous parler de cette exposition.

Intitulé Pioneer Association, la deuxième exposition personnelle de l'artiste Andrew Lewis nous livre un univers particulier entre rêve, utopie et monde mécanisé.


Pour sa deuxième exposition, l'artiste anglais Andrew Lewis nous présente une série de neufs peintures sur le thème de l'espace, du paysage, de l'histoire de l'homme. L’exposition débute par les plus grandes toiles peintes par l'artiste ou il met en scène ses personnages, le contexte avec lesquels ils sont rattachés. On voit une bande d’enfant et particulièrement une petite fille qui est récurrente sur presque toutes ces peintures vivant dans un espace ressemblant étrangement au monde du western, ou de grandes collines cloisonnent les environs. Tout cela n’as rien de dérangeant cependant on remarque que ce monde si archaïque est mélangée avec un autre univers, un autre espace celui du futur, de la technologie. C’est ainsi qu’on perçoit dans une de ses toiles l’intérieur d’une caravane qui est aménagé de manière high-tech.

Ses paysages sont donc hybrides si on peut dire par le fait même qu’ils soient décontextualiser de leurs propres contextes. C’est alors des bons énormes entre différentes espaces temps, années et civilisation qu’il effectue à travers ses peintures comme des anachronismes infinies. Comme on peut le voir dans une de ses peintures ou au milieu des caravanes se tient un immense robot.

Je voyais cet exposition simplement comme de simples illustrations joliment réalisés sans porté didactique précise et finalement en regardant chaque peintures à la suite on se rend vite compte qu’il ne s’agit pas seulement d’une histoire certes raconté avec brio mais il s’agit de l’histoire de l’homme et de son évolution. Une toile montre le décolle d’une fusée, une autre une salle de classe avec des élèves qui étudient, une autre un van de la NASA. Bref, il s’agit ici non seulement de rêve d’un monde meilleur, d’espoir d’un monde utopique, mais aussi d’une vision sage et réfléchie sur le devenir de notre monde, face aux machines, face au climat, face à l’homme lui-même.

Ce qui m’a plus dans cette exposition c'est que chacune des peintures dégagent une forte présence, quelque chose de mystique et psychique. Chacune d'entre elle raconte une histoire nous laissant, non sur notre faim mais sur un questionnement sans vraiment avoir de réponses. Cependant, Andrew Lewis nous raconte une histoire, l'histoire de l'homme, nomades du monde, qui apprend, évolue et s'adapte.


REY.

Pioneer Association - Andrew Lewis. Gallerie Art Concept du 14.o3 au 18.o4/o9.

mardi 17 mars 2009

New York à Paris.











En continuant mon petit périple à travers notre chère et belle Capitale parisienne à l’affut de toutes nouvelles expositions ma foi intéressante si possible sur le street art, je me suis arrêté dans un magasin dans les alentours de Chatelêt, le "famous" si puis-je dire magasin de la ligne féminine Agnès b.Bon d’accord, non je n’étais pas parti dans ce magasin dans un intérêt particulier concernant la nouvelle collection. Mais j’ai découvert en y jetant un coup d’œil qu’une exposition avait élu domicile.

C’est pour célébrer sa collaboration avec DC shoes pour lequel Agnès b. a imaginé trois paires en série limité. Développé il y a deux ans grâce à un partenariat entre DC et la revue culturelle REDUX, Forward est une vitrine pour le travail personnel d’artistes s’exprimant dans les champs du graphisme post-graffiti, de l’illustration et des arts plastiques ayant collaboré à la revue. DC a soutenu plusieurs événements artistiques créés par REDUX depuis 2005, y compris une exposition de customisation de chaussures par des artistes français, à Paris.

C’est avant New York (au mois d’avril) que cet exposition a lieu à Paris jusqu'au (18 mars ). C’est sous le thème « I love NY » que se sont penchés les directeurs artistiques du magazine et une poignée d’artistes français pour réaliser une série d’œuvres design.

C’est vrai qu’au départ c’était louche d’entrer dans la boutique mais pas pour les mêmes raisons que d’habitude. Je ne sais pas si cela fonctionnait comme une « déco design » du magasin pour être dans une tendance précise ou autre ou bien s’il fallait vraiment suivre une direction précise car au milieu d’une pille de polos rouge, jaune et vert on se retrouve avec une œuvre d’une Koralie « Miss Apple » ou elle avait représenté l’un de ses personnages fétiches entre deux tours (image 2). Alors bon quand on se balade dans un magasin a première vu destiné pour femme sans vraiment prendre le temps de regarder les tenues et que les vendeurs ont l'air de se poser des questions sur vous et vos intentions, ban ça stresse un peu. Finalement, on se laisse prendre au jeu.

Jeux de pistes qui commence alors à travers le magasin, on monte au premier étage et on se retrouve devant un Guillaume Adi (image 1) puis en redescendant on tombe sur une photo de Jean Nippon « Go girl » représentant un gros plan de Serena Van Der Woodsen (image 4) héroïne de la célèbre série « Gossip Girl » diffusé sur la chaîne CW en Amérique.

Bref, le thème en lui même ne sonnait pas vraiment original à mes oreilles.Je ne m’attendais pas vraiment à quelque chose de fameux. Peut être du « déjà vu » mais finalement, chaque production est différente et la patte de chaque artiste s’y ressent, dommage parfois on ne ressent pas beaucoup le « I love NY » dans certaines œuvres. Dans d’autres c'est juste « I love NY »! (image 5) Et franchement en ressortant de là, la seul chose à laquelle on pense c'est s'y rendre alors je pense que le parie est reussi.

CONGRATULATIONS !

Le DC Forward 3 se tiendra dans les magasins agnès b. à Paris, 3-6 rue du Jour du 5 au 18 mars et à New York, 103 Greene Street du 31 mars au 14 avril.

REY.

mercredi 11 mars 2009

Objectivités, la photographie à Düsseldorf



Il y a peu je suis allée voir l'exposition intitulé Objectivités, la photographie à Düsseldorf, au musée d'art moderne. Objectivités proposait un panorama de la photographie des années 1960 à nos jours, réunissant des professeurs et des élèves de la fameuse Kunstakademie ainsi que des artistes y ayant élu domicile. On pouvait y voir des photographies de Brend et Hilla Becher, Candida Höfer, Andreas Gursky, Thomas Ruff, Thomas Struth, Hans-Peter Feldmann, Ursula Schulz-Dornburg, Beat streuli et bien d'autres. J'ai beaucoup aimé cette exposition. J'avais déjà une affinité avec les images de Brend et Hilla Becher, notament avec leur série de chateau d'eau. Cette exposition m'a fait connaitre les images d'autre photographes se revendiquent de la même filiation.


J'ai été particulièrement sensible au travail de Ursula Schulz-Dornburg sur les abris bus. Cet arrêts de bus témoignent de l'évolution de l'architecture de leur époque. Ils ont également une dimension vétuste et abandonné. En effet la plupart sont dans des endroits déserts et au milieu de nul part. On se demande ce qu'ils font là. On se demande même si les bus y prennent encore des voyageurs. Ce qui m'a touché c'est le fait qu'il n'y ai personne ou presque, qu'on ait le sentiment que tout ca soit abandonné et qu'ils se fondent dans le paysage tel un arbre dans une plaine. Ils donnent le sentiment d'avoir toujours étaient là et d'avoir naturellement acquis le droit d'y être.
J'ai aussi aimé l'image de la bibliothèque de Hans-Peter Feldmann et la double lecture qu'elle propose. La vue générale propose un aspect très graphique mais quand on y prête plus attention on peut découvrir toutes sorte de détails qui compose l'image. Cette dernière lecture a un aspect très enfantin qui me rappelle les livres Où est Charlie?.
Enfin, j'ai beaucoup apprécié le travail de Andreas Gursky et surtout son image représentent un groupe de personnes photographiant les vitraux d'une église. Cette image est le fruit d'un montage : les personnages sont disproportionné, ils sont plus petit qu'ils ne devraient et la lumière qui les éclaire est différente que la lumière dans l'église. Cela donne une dimension grandiose à l'église.

Par contre, je n'ai pas aimé la projection d'image de Lothar Baumgarten. J'ai trouvé ca mou, lent et contrairement à ce que dit la plaquette pas séduisent du tout. Pas de grand frisson, quoi ! Et je n'ai pas saisie le but de ce travail.
Enfin, le travail de Beat Streuli n'a pas non plus déchainé en moi de grandes émotions. Photographier des gents au téléobjectif et à leur insu, je trouve ca simple et sans prise de risque. En laissant le hasard déterminer ses prise de vue, ne contredit il pas ce pourquoi les photographes se sont démenés à la fin du 19ème siècle c'est à dire la photographie en tant qu'art et non en tant que simple système mécanique de reproduction ? En laissant l'appareil photo faire une photographie "tout seul", il annihilit le pouvoir qu'a le photographe de faire de la photographie un art. De plus photographier des personnes à leur insu c'est du réchauffé, Walker Evans l'a déjà fait. On s'attend alors a voir apparaitre une intention artistique dans l'utilisation des images, mais j'avoue que j'ai été bien déçu de constater que le résultat n'était pas à la hauteur de mes attentes.


Pour terminer je dirais que cette exposition était très riche et complète. Elle m'a fait très bonne impression tant sur le contenu que sur la forme. Pour ceux qui n'ont eu la chance d'aller la voir je leur conseille d'acheter ou de consulter le catalogue d'exposition. C'est un ouvrage très bien réalisé qui allie parfaitement l'image et le texte. Il coute environ 50 euros mais c'est 300 pages de bonheur.



Lu.

lundi 9 mars 2009

Posttexte

Pendant la visite au centre Pompidou pour la rétrospectif "Vides", j'ai réalisé quelques notes.

1. Le catalogue d'exposition coute 39 euros. Il est assez épais. Il y a beaucoup de textes et d'images (on aimerais bien comprendre pour quoi tout ce... v i d e. Merci). Grande partie des images parlent bien sûr sur d'autres expositions, œuvres de référence, personnages, philosophie, etc au sujet de l'exposition.

2. Plusieurs groupes d'étudiants. Des espagnols qui rigolent de Joseph Beuys. Robert Filliou et son économie de moyens... dit un prof d'art français.

3. Vide d'Art & Language "The Air-Conditioning Show"
Plusieurs personnes sont déconcertées: Penser l'art n'est pas un hobby habituel du spectateur, non plus les objets que le premier produit. Trouver de salles vides doit être pour eux un petit peu troublant. Ils rigolent...

4. Vide d'Yves Klein "La spécialisation de la sensibilité à l'état matière première en sensibilité picturale stabilisée"
Ça fait penser à 4:33 de John Cage dont à la fin ces sont les spectateurs qui font les objets de l'œuvre.

5. Vide de Stanley Brouwn "Un espace vide dans le centre Pompidou, 2009."
Un vide in-situ année 2009 pour le centre Pompidou. Brouwn, à été il payé?

6. Vide de Robert Barry "Some places to wich we can come and for a while, be free to think what we are going to do"
Une activité est proposé à réaliser dans cette endroit.

7. Vide de Robert Erwin "Experimental situation"
...

8.Vide de Maria Eichhorn "L'argent de la kunsthalle Bern"
Ce n'est pas le contexte original de l'œuvre. Un groupe de filles s'amuse bien à faire des photos.

Cette exposition comme il a bien annoncé le communiqué de presse met en question l'espace d'exposition, l'institution, l'architecture, mais aussi que l'expérience de l'œuvre ne peut pas être reproduite juste avec la présentation du discours de l'artiste. Pour plusieurs œuvres du passé il y a des circonstances géographiques et historiques qu'on a perdu à toujours et que le musée malgré l'effort ne pourra jamais restituer. Aussi par rapport au public il y a une question de vide qui se pose. Une question d'absence de disposition analytique et critique envers les œuvres (suis-je juste de juger le public comme ça???...). À la fin de cette expérience je peux juste penser que par rapport au grand public le centre Pompidou ou Disneyland, le vide ou Mickey Mouse revient presque au même.




Lost Hommo Sapiens

vendredi 6 mars 2009

Ray Caesar, un artiste qui en mérite un.



Pour commencer mon petit voyage à travers ce microcosme que représentent les galeries, j’ai choisi de débuter ce petit périple par le 11ème arrondissement à la galerie joliment appelée Magda Danysz. L’artiste exposé, Ray Caesar est un artiste qui ne m’était pas vraiment étranger auparavant. J’ai découvert l’univers de cet artiste en surfant sur des sites spécialisés dans l’illustration, domaine qui me tient particulièrement à cœur à vrai dire. Ray Caesar est de retour et cette fois ci en Europe pour le plus grand plaisir de nos yeux et de notre imaginaire.

L’univers de Ray Caesar parait simple, lisse sans défaut ou tout apparaît homogène. Il crée un univers qui se place à la frontière du fantastique et du réel. Ces personnages paraissent à premier abord humain, tout ce qui semblerait de plus naturelle à nos yeux. Néanmoins, quand on s’approche et qu’on prend le temps de bien regarder la toile on découvre que nous n’est pas si naturelle que ça. En effet et sur bien des points..

Tout d’abord, Ray Caesar joue sur le phénomène d’hybridité entre l’homme – poupée, asservi par la machine comme on peut le voir dans certaines de ses œuvres ou l’homme apparaît à l’intérieur d’une espèce de robot ou entre cet homme – monstre disposant de tentacules ou de membres biomécaniques. Mais ce n’est pas seulement ça, tout l’univers paraît étranger, faux et illusoire. Les personnages sembleraient être comme des dieux dans ce monde surnaturel. C’est à l’aide d’effets spéciaux crée par des logiciels numériques qu’il crée cet atmosphère proche de la science fiction. Effets spéciaux qui lui prennent parfois plus de 3 mois juste pour réaliser l’une de ses pièces.

C’est alors sans le savoir que le travail de Ray Caesar nous fait vivre et nous transporte dans une autre dimension proche de cette troisième dimension qui nous fascine tant mais qui en même temps nous trouble..artiste à découvrir.



REY

jeudi 5 mars 2009

Rétrospective David Lachapelle



lieu: Musée de La Monnaie, Paris
entrée: 8e tarif réduit (étudiant, -23 ans)



Exposition décevante selon moi. J'ai été déçu dans un premier temps par la scénographie, l'espace était inapproprié. Je m'explique, celui ci était beaucoup trop haché, des pièces enchevêtrées les unes dans les autres ne permettant pas une bonne déambulation du spectateur et une lecture lisible des œuvres. De plus, les cartels étaient très mal positionnés, donnant une mauvaise lecture (ex: certains cartels parlaient de photographies non-exposées et anticipait sur des espaces se trouvant a deux lieu de celui concerné) et obligeant le spectateur à lire ceux-ci une fois sortie de l'espace photographique. Pour une exposition d'envergure celle-ci m'a semblé à refaire. Il me semble également que cette rétrospective n'est en rien représentatif du plus gros du travail de David Lachapelle...
En outre, ce qui m'a semblé très intéressant dans la diffusion de son travail porte sur les "reportages" de la mise en œuvre des tableaux. J'ai beaucoup plus appréciée cette dimension plastique que le résultat en lui même. Je veux dire que le processus de création m'a semblé aussi , voir plus captivant que la solution finale.
Enfin, il est à noté qu'il y a un travail de la couleur incroyable dans sa démarche plastique ainsi qu'une vrai implication sur la notion de société de consommation, etc...

Petite pensée personnelle: Il me semble que le travail de David Lachapelle soit finalement un travail de réalisation au final, celui-ci faisant appel à divers domaines de création, tel un réalisateur.

Sich'

mercredi 4 mars 2009

Prétexte

J'aimerais bien voir la "rétrospective du vide" qui se réalise au centre Pompidou. Selon le communiqué de presse il s'agit d'une exposition dans laquelle le spectateur pourras découvrir plusieurs propositions autour du sujet du vide développées pendant les 50 derniers années de l'histoire de l'art. Le communique de presse parle d'abord du cas Klein, peut être le plus emblématique: 1958 il expose La spécialisation de la sensibilité à l'état matière première en sensibilité picturale stabilisée. La galerie Iris Clert est peint en blanc et laissée vide. Suivi d'Art & Language qui explorent le rapport entre la description écrite d'une oeuvre et la possibilité de réalisation, Robert Barry propose un autre type de vide: un endroit où on peut venir pour réfléchir à quoi faire après. Robert Irwin cherche mettre en évidence les qualités spécifiques de la galerie.

Lauris Parsons utilise le vide comme prologue de sa retraite du monde de l'art: le carton d'invitation donne juste l'adresse de la galerie, sans mentionner le nom de l'artiste et non plus les dates d'exposition. La galerie reste vide. Bethan Huws s'approprie et travaille autour des caractéristiques et histoire propres à l'espace. Maria Eichhorn investi l'argent de son exposition en 2001 à la Kunsthalle de Verne pour rénover le batîment. Roman Ondák souligne l'action de l'artiste comme agent qui modifie l'espace d'exposition.

Le communiqué ferme avec Stanley Brouwn (étrange comme nom de famille...) artiste qui centre son travail sur la notion de la marche, pour lui l'acte plus banal mais que sert à mesurer la dimension spatiale de l'oeuvre.

J'irai voir l'exposition. Je vais regarder le vide (en fait, c'est maintenant peut être à 2:37 du matin, que les espaces sont vraiments vides, sans spectateurs) et je vais écrire une autre chose. Un posttexte. Possiblement sur mes impressions vis-à-vis les visiteurs, la mediation, le catalogue... on vera.


Lost Hommo Sapiens.

dimanche 1 mars 2009

Jesper Just, un rendez-vous...



Jesper Just est un artiste Danois qui réalise des courts métrages. Il est représenté par les galeries Perrotin (Paris), Christina Wilson (Copenhague) et Perry Rubenstein (New York).

 

Il y a deja quelque mois que je connais le travail de Jesper Just, je l'ai découvert sur internet grâce à son chef opérateur Kasper Tuxen, qui est aussi celui du réalisateur de publicités et de clips Martin De Thurah. 


Ce qui m'intéressait dans un premier temps était  le travail de la lumière et le soin apporté à l'image.  Il est très difficile de trouver sur internet des vidéos de Jesper Just, donc je me suis contentée pendant un temps des stills qu'il y avait sur son site internet (www.jesperjust.com) et finalement j'ai découvert que le Centre Pompidou allait faire une projection d'une sélection de ses courts métrages le 26 février 2009 à 20h.


J'y suis allée. La soirée était en deux parties, d'une part les films et ensuite une discution avec Jesper Just. 

Je vais me concentrer sur le premier film  qui est passé: A VOYAGE IN DWELLING, le premier plan est celui d'une femme qui marche dans la foret (qui par ailleurs, m'a frappé par sa ressemblance avec une scène dans un des films de Tarkovski), on découvre progressivement une maison, une étendue d'eau et finalement on se rend compte qu'elle se trouve sur une île. Les plans sont lents, la caméra est toujours en mouvement, ensuite la femme que nous suivions se retrouve dans un bateau, des couloirs se succèdent, un sentiment étrange se dégage de ces scènes, le montage précis nous fait glisser d'un univers à un autre. Nous retrouvons le personnage rampant dans des escaliers. J'ai du mal à me souvenir de la fin, mais cette impression  d' "espace mental" m'a marqué. 

Nous ne savons pas ou ont été tourné ces scènes, le fait que ce soit des lieux indéfinis est très important pour donner cette idée d'espace mental auquel est attaché l'artiste, il crée véritablement UN lieu avec le montage, les glissements incessants d'un personnage perdu d'un espace à un autre dans cet espace mental plus général. 



"Pour moi, le travail est comme un puzzle, avec toutes ces petites idées que j'essaie de mettre ensemble, des idées visuelles, de narration, de musique... Quand je commence, je ne sais jamais où cela va aller, et c'est ce qui est amusant, de soudainement se retrouver avec quelque chose dont on ne savait pas qu'on avait en soi" Jesper Just


La musique a un rôle très important dans ses films, notamment dans A VICIOUS UNDERTOW, SOMETHING TO LOVE et THE LONELY VILLA, il n'y a jamais de dialogues et c'est la musique qui crée la communication entre les personnages. 

Par exemple, dans A VICIOUS UNDERTOW, les personnages sifflent, on comprend qu'elles se séduisent, se répondent grâce au sifflements. 

Ce rapport à la musique fait évidemment penser aux comédies musicales, mais Jesper Just  joue habilement avec les clichés en leur apportant une sensibilité avec des plans serrés à la frontière de l'abstraction et des ruptures de rythmes. 


Le travail de Jesper Just est présent dans de nombreuses collections et en France au FRAC de Champagne-Ardenne. 

Cl.