vendredi 29 mai 2009

Rétrospective "les 10 ans du prix Arcimboldo" 1999-2009

C’est dans un coin de mon ordinateur que dormait cet article.
L’exposition finie depuis début mars, j’ai plusieurs photos et vidéos à vous montrer pour me faire pardonner et on s’y croirait presque...


Le prix Arcimboldo récompense depuis 1999 les travaux de créations photographiques numériques.
Il n’est pas difficile de vous faire découvrir l’exposition car à mon plus grand regret, elle n’était étendue que sur deux minuscules étages (le 1er correspondant en réalité, à la moitié du 2ème) ne laissant pas beaucoup d’espace pour placer plus de 4 œuvres par artistes.

Intéressée par le travail d’Alain Delorme, lauréat du prix en 2007, je fus étonnée en voyant seulement 4 portraits (et honnêtement, pas les meilleurs) de sa série « baby dolls ».
Il met en scène de jeunes filles prises sur des fonds de couleurs, face à un gâteau. Néanmoins, le seul élément évoquant leur jeunesse est chaque couleur qui domine une photo, en général pastel, contrastant avec leur visage illuminé par la retouche et le maquillage.
La présence des mains (aux allures féminines) rappelle l’autorité parentale ou une certaine domination. Placées sur les mentons, les bras et épaules des fillettes, c’est une façon de maintenir l’enfant dans une position correcte, comme pour les redresser d’un poids qui les écrase… Face à cette contrainte se dégage une sensualité dérangeante. Du sourire séducteur au regard accrocheur, ces images d’un premier abord attrayant finissent par nous plonger dans un véritable malaise.






Les autres artistes représentés étaient :

- Catherine Ikam (2000):
(seuls les portraits présents dans cette vidéo correspondent à son travail)



- Christophe Clark et Virginie Pougnaud (2000):




- Nicole Tran Ba Vang (2001):




- Jean-Baptiste Barret (2002):




- Tom Drahos (2003):




- Florian Schneider (2004):




- Patrick Fournial (2005):



- Nicolas Moulin (2006):



-et enfin Jean-François Rauzier (2008):






Je ne connaissais pas ce dernier artiste, photographe. Son travail retrace son parcours à travers le milieu urbain, utilisant les retouches numériques pour l'interprèter de façon chaotique. A noter qu'en y regardant de plus près, ces photos ont été prises dans la ville de notre chère université, Saint-Denis (il s'agit des vieux batiments du centre ville).


Sagia

jeudi 28 mai 2009

Un grand Blake au petit palais



Pour finir en beauté je vais revenir sur l’exposition du petit palais consacré au grand William Blake. Il est surement le génie visionnaire du romantisme anglais que désigne les différents médias et autre pubs accrocheuses, malgré tout, je dois avouer que cet artiste ne m’est guère familier. Et oui, que de lacune en mon humble personne, et pourtant je vais me risquer à parler de cette exposition.

Pour les incultes dans mon genre je précise juste que William Blake est un artiste anglais du XIXème siècle aux multiples talents, un artiste majeur autant reconnu pour ses peintures que pour ses poèmes. Et comme tout artiste qui se respecte, Blake fut un génie incompris par la majorité de ses contemporains. « Peintre, graveur et poète visionnaire anglais, William Blake est l'un des artistes les plus évidemment inspirés que le monde ait connus » (cf universalis). Après cette judicieuse information en forme d’humiliation à mon égard nous pouvons enfin attaquer le vif du sujet. Le « Mad Blake » comme le nommait ses détracteurs, avait comme thèmes de prédilections les sujets bibliques, allégoriques, ou encore des sujets plus ou moins mystique à partir desquelles il construisit sa propre mythologie. Une orientation en opposition total avec ses très raisonnables contemporains, puisqu’il n’avait de rationnel que les techniques employées.



En véritable prophète Blake tenta avec son oeuvre d’ouvrir les voies du salut aux profanes menacés du jugement dernier. Et ce ne sont pas moins de 130 dessins, estampes et livres illustrés présent au petit palais qui témoignent de cette ferveur incandescente. Les estampes de Blake se contemplent sans modérations, magnifiées à l’aquarelle ou tel quel, elles transcendent l’espace littéral.
Que dire de plus, si ce n’est que son art fut au moins a la hauteur de sa folie et de ses visions bibliques, ces chefs d’œuvre souvent issus de ses propres écrits témoignent d’une création personnelle sans limite, au service de sa propre mythologie et de ses propres intuitions.

Par ailleurs, si j’ai pu contempler et apprécier les œuvres de Blake même en tant que profane, je garde une note déception, résultat de mon manque de connaissance en terme religieux (mystique et mythologique) qui ne me permet pas de saisir l’intérêt de ses œuvres et leurs significations dans toutes leurs amplitudes.
Il n’en reste pas moins que l’exposition de l'un des artistes les plus évidemment inspirés que le monde ait connus est fortement conseillée sous peine d’hérésie.

Mutt

mercredi 27 mai 2009

Nature ô morte parlez-vous ?



Après une longue absence passé avec mon ami dans les terres du Jourdain je me suis décidé a publier cet article sur une exposition qui est d'ailleurs surement finis mais vaux mieux tard que jamais.

Pourtant et à la base n'étant pas un très grand fan de photographie, je suis tombé sur le travail de cet artiste : Veronique Ellena qui exposait à la Galerie Alain Gurthac et pour tout vous dire j'ai vraiment apprécié. Je vous laisse déguster ce rendu d'exposition, dessert compris....

Cet exposition intitulée "Natures Mortes" mettait en scène 8 photographies d'un assez grand format - proche de celui du raisin - disposé dans toute la galerie.
Je n'avais pas remarqué le titre de l'exposition quand je suis entré dans la galerie alors bon, à première vu j'étais assez surpris de ce que j'avais sous les yeux mais une bonne surprise. La première photographie qui me tombait presque "sous la gueule" était un pigeon. Ok, cet artiste est surement fan d'animaux et étudie peut être différent cas de zoophilie ?

Non, pas vraiment.. Donc j'ai tout de suite pensé au natures mortes en voyant ce pigeon et c'est la qu'en regardant le descriptif - comme je suis malin ! - de l'exposition j'y ai vu le titre très très très peu explicite 'Natures Mortes"..

Revenons donc à notre plat de résistance.

Toute l'exposition présente "différente" nature morte. Un lapin, un poulpe, deux petites brioches, un chat, une grenade , un aigle, un poisson et une roche.
Néanmoins, même si la composition des photographies reste assez similaire, chacune d'entre elles dégagent une atmosphère bien dissemblables par le teint,fond c'est à dire le décor qui change comme ci on avait accordé de l'importance à la scénographie. Il joue visuellement comme un papier peint qui devient partie intégrante de ces natures mortes.

De plus, j'ai la net impression que l'artiste a voulu représenter en quelque sorte le règne animal des espèces et les différents éléments de la terre.. Avec l'aigle et le pigeon qui représenteraient l'air, le poulpe l'eau, la roche le minéral, le pain la terre et la grenade le feu ..?

Mais est - ce que le terme de nature morte est utilisé à bon escient ? Quand je pense aux natures mortes j'ai un flash des peintures classiques et en voyant ces photographies, pour moi désolé mais ..rien à voir. Ce lapin qui me regarde as l'air bien plus vivant qu'un autre lapin! J'ai même l'impression qu'il me provoque en me fixant.

Bref, je ne vais plus continuer là sinon je vous gâcherais TOUT le plaisir de découvrir ce qui se cache derrière tout cela et, si vous pouvez ou avez le temps n'hésitez pas a aller jeter un oeil au travail cet artiste qui m'as complètement accroché pour une fois que je ne trouve pas la photographie dérisoire.. Car en effet je pourrais papoter toute la nuit sur ces photos.. je les trouve tellement parlante même en étant mortes..

REY.

mardi 26 mai 2009


Vides, une rétrospective.

Bonsoir à tous,
j'ai été voir la rétrospective du vide au centre Pompidou.
Le but de cette exposition était de rassembler des propositions d'artistes ayant laissé des espaces d'exposition vides, sans aucune intervention des commissaires.
Cette exposition était situé au fond d'un couloir au niveau du musée des arts moderne. Pour trouver l'endroit de l'exposition, j'avais été obligé de demander à un surveillant du musée. C'est ensuite que j'ai découverte cet espace vide.
Chaque salle vide représentait un artiste.
Au centre de l'exposition ont pouvait lire chaque démarche ainsi qu'une description des travaux des artistes. C'était bien la seule chose qui permettait de mieux comprendre l'optique de la rétrospective et des artistes.
Chaque pièce n'était pas cohérente avec les discours des artistes. C'est le cas pour la salle d'Yves Klein. Dans son œuvre du vide, la sensibilité pictural de l'artiste appartenait à un lieu précis, ici l'artiste n'agit pas directement sur l'endroit pour laissé sa sensibilité pictural, l'acte ne peut être lié à une rétrospective du vide puisque l'artiste n'a pas agit directement sur les murs de l'exposition.
Même problème pour le travaille de Bethan Huws dans "Haus Esters Piece", originellement exposé au Museum Haus Esters de Krefeld en 1993, elle avait laissé le lieu d'exposition vide car elle était "émerveillée par la beauté du bâtiment de Mies Van der Rohe". Il est difficile d'interpréter son exposition au centre Pompidou parce que cette exposition se situe à la base dans le bâtiment de Mies Van der Rohe. ici l'artiste s'intéresse à la beauté d'un lieu en particulier, déplacer son œuvre n'a plus le même impacte dans un autre bâtiment.
L'interprétation de cette rétrospective à mal été retranscrite par les commissaires. Il aurait fallu peut-être des aspects visuels de chaque travaux pour mieux comprendre l'importance du vide, afin de visualiser le contexte, les lieux et les intérêts des artistes.
Je trouve que cette exposition à servit à rien, seulement à occuper un emplacement vide du musée. Je suis satisfaite de ne pas avoir payé pour visiter des salles "vides".

Cindy.

lundi 25 mai 2009

Corentin grossmann



Après avoir essoré un bon nombre de galerie présent dans notre chère capitale, j’ai finalement décidé de vous conter le travail d’un jeune artiste français. Avant tout, je tiens à préciser que ce n’est pas dans un élan nationaliste, ou pour valoriser notre exception culturelle que j’ai choisi cet artiste, mais bien parce que son travail explore un processus créatif que beaucoup d’entre nous pratiquent, (par « nous » j’entends jeunes artistes en herbe) et qu’il nous touche donc au plus près.
Grossmann est d’ailleurs très jeune (29ans), et se place déjà en dessinateur pur et dur ; de ce que l’on peut voir dans la galerie il utilise uniquement le crayon sur papier ou « graphit on paper». Et si l’outil peut paraitre dépassé notre ami ne se contente évidement pas de dessins d’observations ou de représentations banales, le mieux est encore de lui laisser la parole : Je commence la plupart du temps sans idée préconçue, du moins aux contours définis. Il m’arrive de commencer à crayonner et de laisser la surface s’étendre, le grain et la matière prendre vie jusqu’à reconnaitre le début d’un objet.
En faite il pratique ce que j’appellerais « le dessin instinctif », il dessine sans avoir de finalité ou de composition précise, il laisse aller les mécanismes inconscients, tout en restant dans le domaine de la figuration et du lisible. Il va mélanger des éléments qui, à priori n’ont rien en commun tout en leur créant une nouvelle échelle. Ainsi on retrouve dans ses compositions des écureuils côtoyant des cacahuètes géantes au milieu des palmiers, ou encore des oiseaux prises au piège dans le fromage de pizza géantes.
Décrit ainsi, ses compositions peuvent paraitre sans grands intérêts, et pourtant son processus créatif, allié à son empreinte graphique arrive à crée un univers qui lui est propre, et qui touche au-delà de son contenu irrationnel par sa poésie.
Son univers quelque peu naïf et tropical vient même nous rappeler dans une certaine mesure les peintures du Douanier Rousseau, et sa maitrise technique tout aussi bluffant que son univers, appui cette idée puisque aucun trait n’est visible, aucune traces n’est laissé au hasard, on pourrait presque parler d’une peinture au crayon tant la composition se place en véritable œuvre picturale : couches, masses, ou encore dégrader tout y est.

Effectivement sa touche picturale, est fondatrice dans son travail, c’est elle qui va donner l’unité et la cohérence à son œuvre, c’est cette touche qui va permettre au spectateur d’accrocher et de se laisser emporter par tout cet univers.
Pour conclure je dirais que ce chère « frenchy » utilise un procédé qui n’a rien d’original mais qu’il arrive tout de même à bien l’exploiter, et surtout c’est un procédé qu’il explique très bien et très savamment dans le descriptif ,présent dans la galerie, rédigé par ses soins.

Mutt

mardi 12 mai 2009

Expo Eggleston, Paris - Fondation Cartier -




Par où commencer ? Je m'explique; tout d'abord nous descendons l'escalier et arrivons dans l'espace d'exposition, nous pouvons le distinguer en deux parties, un salon avec un piano et des canapés en cuir marron, des murs peints en rouge vif et un texte qui nous explique le propos de l'exposition, puis l'espace dédié aux photographies et dessins sur des murs blancs, quelques tables vitrées où sont disposées les maquettes du catalogue de l'exposition.
L'exposition présente donc des travaux de William Eggleston sur Paris que la Fondation Cartier lui propose de réaliser. Nous apprenons que l'artiste travaille sur le sujet depuis 2006, qu'il est venu pour 4 séjours à Paris où il a réalisé les photos qui sont exposées. Il travaille sur le mode des promenades photographiques, la banalité du quotidien, la spontanéité, la photographie "démocratique"...
Soit, entrons et nous verrons.
Effectivement, Eggleston retranscrit très bien la banalité du quotidien, avec des couleurs criardes, une lumière zénithale, apporte sa touche incomparable avec des décadrés forcés. Les images les plus intéressantes sont notamment celle de l'affiche, qui est vraiment à part, et trois autres ( les fauteuils de théâtre, les sculptures, les animaux empaillés) qui sont dans la veine de Wolfgang Tillmans avec des couleurs passées, des flous de bougé...
Eggleston soutient "... au delà de mon style, je fais des photos qui n'ont jamais été faites auparavant, par personne. Je ne le fais pas exprès, c'est comme ça. Elles ont l'air de moi, et seulement de moi ! Mais ce n'est pas quelque chose que je fais volontairement, c'est comme ça."

Comment expliquer tout cela ? Laissons lui tout de même une chance, il explique qu'il a la même façon de photographier dans tous les endroits où il va, que Paris ne fait pas exception. Quand on se penche sur ses photos de Memphis, quelle est la différence ? il y a beaucoup plus de portraits (réussis), de paysages américains typiques ( stations services, dinners ...). La véritable différence, c'est le cadrage qui est plus soigné, c'est la lumière, qui est très spécifique et cinégénique, et le fait que ce soit son quotidien.
En appliquant la même recette, que voyons nous de Paris ? Ce que tout le monde voit de Paris, la lumière peu intéressante à cause de la hauteur des immeubles qui plonge la ville dans l'ombre, les cadrages qui ne sont pas à la hauteur de ce que nous pouvons connaître de lui, très peu de portraits ...
En réalité, la différence c'est que l'Amérique est dans l'inconscient collectif l'objet du reve et du fantasme. Quand il integre des images (affiches ...) dans ses photographies c'est pour nous parler de quelque chose qui fais sens pour les spectateurs du monde entier, pour nous parler d'une culture globale, d'une culture exportée, d'une periode. Lorsque l'on photographie un dinner, c'est lisse, clinquant, la lumière s'accroche, l'oeil est flaté, c'est du cinéma. L'Amerique EST une esthétique de surface,elle a quelque chose de lisse et de stylisée et c'est ça la différence avec Paris, qui est dans un charme profond, qui n'est pas visible au meme sens que les Etats-Unis, il est perceptible quand on le vit. En exportant sa façon de photographier à Paris, on se rends compte que quelque chose est perdu, qu'il n'y a plus de magie.

Ensuite, le fait qu'il soit étranger dans la ville est intéressant, il photographie des choses qu'il ne connaît pas de Paris ( qui ne sont pas les choses que les étrangers peuvent voir de Paris, ils doivent sortir des sentiers battus, du traditionnel "sight seeing tour" ) il met effectivement le doigt sur notre quotidien ( les camionnettes pleines de graffiti, les affiches de magazine TV ...) mais le problème c'est que cet homme est photographe, il doit s'intéresser à la pertinence de l'image qu'il nous délivre. Il a une responsabilité en nous montrant ces images et ces images de Paris ne font pas echo en nous.

Exposition William Eggleston, Paris à la Fondation Cartier pour l'art contemporain, du 4 avril au 21 juin 2009.

Cl.

lundi 11 mai 2009

Grey





Alison Moffett, artiste americaine née en 1979 à Knoxville, Tennessee, aux Etats Uni; expose du 21.03.09 au 02.05.09 à la galerie Schleicher+Lange une série de dessins et sculptures qui prennent pour sujet formes et motifs architecturales. Dans un premier temps on a les Quarantine 1 et 2 dont l'artiste confronte les espaces et architectures modernistes-le shopping center, l'abribus- avec ceux des abris rudimentaire. Dans un deuxième temps on trouve encore quelques dessins des briques. Ces dessins son réalisés sur papiers calques, ce que produit un beau effet de superposition.

Puis on a plusieurs sculptures: deux blocs qui semblent se désintègrent, un grillage constitué par des hexagones, puis des tuyau qui reprennent aussi la même forme hexagonale. Ces forme attirent mon attention: Pour quoi le hexagone? Pour quoi superposés? La réponse n'est pas loin. Le communiqué de presse l'explique. Alison Moffett s'intéresse bien à la architecture, au contraste entre le bien fait et le précaire, au constituants et modules basiques de ces architectures, mais aussi au dessin comme espace de représentation, comme espace de construction, or ces grillages et cette insistance renvoie au graphene, molécule bidimensionnel qui en superposition constitue le graphite. Intéressant, une autre façon de faire référence au dessin et à ses spécificités. J'étais surpris.
L'isolement du graphene ce produit en 2004 par Andre Geim au département de physique de l'université de Manchester. Il peut être produit de deux manières : par extraction mécanique du graphite (graphène exfolié) dont la technique a été mise au point en 2004, ou par chauffage d'un cristal de carbure de silicium, qui permet la libération des atomes de silicium (graphène epitaxié).

Lost Homo Sapiens (Lucas Henao Serna N 240751)

Serge Van Khache


Pour mon deuxième compte rendu d’exposition je vais revenir sur une surprise, ou plutôt sur un imprévu, car c’est bien par hasard que je suis tombé sur la galerie exposant les peintures de Serge Van Khache.

Après avoir vu ses toiles, vous me direz surement qu’il n’y a rien de fondamentalement innovant dans son art, qu’on ressent le déjà vu. Et pourtant qu’il est bon de constater que certains artistes restent attachés à une technique et une maitrise ancestrale. Je n’ai rien contre l’emballage que prend l’art, (d’ailleurs je suis même revenu sur les découpeurs d’animaux dans mon dernier compte rendu), mais la contemplation d’une œuvre reste ma position de prédilection, et là quelle stupéfaction, quelle émotion devant ces représentations débordantes de luminescence qui s’inscrivent entre surréalisme et symbolisme. Ainsi toutes les peintures de Von Khache s’accordent dans des thèmes communs, tous relèvent de l’onirisme et du merveilleux, avec des représentations de royaumes et de paysages improbables s’apparentant souvent aux contes et mythes. On retrouve des palais géants en forme de coquillage, des cornes d’abondances, des bateaux constitués par des poissons géants ou encore des entités divines, le tout baignant dans un flot lumineux qui n’est pas sans rappeler une vision imaginaire de l’orient.



De ce que l’on peut lire sur l’artiste, ces représentations appartiendraient au mouvement «art visionnaire », pourtant je dois avouer que je n’ai pas réussit à trouver de définitions ni d’explications satisfaisantes à propos de ce « mouvement », je parlerais donc plutôt d’une peinture onirique oscillant entre symbolisme et surréalisme qui reprend avec brio la technique des maitres flamands.



Mutt

dimanche 3 mai 2009

"Mary Goes Round"







Une oeuvre venue d'ailleurs, transportant le spectateur dans un monde lointain pour certain celui de l'enfance, une sorte d'alice aux pays des merveilles... Seulement, Mary Sue joue avec les codes en pervertissant ce monde tout jolie / tout rose! Oscillant entre érotisme et dégénérescence , cette installation interactive nous plonge dans monde d'humour un tentinet noir... Bref, c'est à voir, rien que pour les yeux....



Galerie Rabouan Moussionn121, rue du Temple, 75003 Paris
Du 18 avril au 23 MAI 2009




Sich'

samedi 2 mai 2009

TAG au Grand Palais





Comme prévu je me suis rendue, durant nos sympathiques vacances de pacques, à l'exposition TAG. Poussée par la curiosité, je n'ai pas pu m'empêcher de m'y rendre... Avant de commencer ma critique, je tiens à noter que l'accrochage était presque parfait

( j'ai quand même remarqué que quelques toiles n'étaient pas droite, enfin...)...


L'exposition nous ouvre les "fausses" portes
sur le monde du graffitis en y retraçant son anthologie sur toile tirée, bref elle" refait" une histoire afin de l'intégrer dans un contexte plus conventionnel et d'en faire un art intégré, peut être même intègre

(
Un même format; une double toile horizontale de 60x 180 cm et un même thème: la signature de l’artiste à gauche et un sujet libre sur l’Amour à droite).

Je pense que l'idée de départ - faire une sorte de banque de donnée - est bonne, cela dit elle dénature le processus même du mouv
ement... D'ailleurs, j'ai du mal à concevoir l'acceptation de cette exposition par les graffeurs, si se n'est la motivation financière...
De plus, il m'a semblé que les niveaux étaient très disparates, tout en ayant conscience que les styles peuvent être différents. En revanche, on n
e peut reprocher à Alain-Dominique Gallizia les différentes sources iconographique/artistiques dont il à fait preuve, mettant à jour des artistes
étrangers dont je n'avais pas la pr
euve.

On y retrouve également notre "poseur" non de graffs mais de lapins, j'ai nommé
L'Atlas, avec une réalisation qui selon moi ne vaut pas franchement le coup mais passons... (ci contre, premier en partant d'en haut...)











Bref, la seule chose que j'ai apprécié, c'est s
a popularité auprès des générations confondus...














Et enfin, le p
anneau de Toxic en hommage à son pote, SAMO (Basquiat)...









Sich'



La Ménagerie Démontable, Pierrick Naud







Au détour d'un petit parcours des galeries autour de musée Pablo Picasso, je me suis retrouvée dans un lieu inconnu avec un travail très surprenant. Une œuvre se déclinant par un dessin relevant du clair-obscur... Les dessins présentés dans cette galerie sont exclusivement noir et blanc, dans un jeu d'équilibre entre les pleins et les vides, en somme c'est une œuvre graphique s'inscrivant dans une sorte de théâtre "image" ou "imagé". L'artiste, par un jeu de lignes entremêlées, superposées, travaillées, crée un monde dans lequel le spectateur est "happé" en profondeur. Par ce jeu de superposition, celui-ci met en jeu ses dessins, leurs donnant ainsi un statut "interactif"( jouant avec l'imaginaire, l'absurde, la peur...). Ces figures ouvre une vaste brèche sur un monde fascinant, tantôt tortueux/tantôt amusé, laissant le spectateur pénétrer en s'enfonçant dans l'incertitude.



La galerie Particulière/16 rue du Perche 75003 Paris. Jusqu'au 10 Mai 2009



Sich'