lundi 25 mai 2009

Corentin grossmann



Après avoir essoré un bon nombre de galerie présent dans notre chère capitale, j’ai finalement décidé de vous conter le travail d’un jeune artiste français. Avant tout, je tiens à préciser que ce n’est pas dans un élan nationaliste, ou pour valoriser notre exception culturelle que j’ai choisi cet artiste, mais bien parce que son travail explore un processus créatif que beaucoup d’entre nous pratiquent, (par « nous » j’entends jeunes artistes en herbe) et qu’il nous touche donc au plus près.
Grossmann est d’ailleurs très jeune (29ans), et se place déjà en dessinateur pur et dur ; de ce que l’on peut voir dans la galerie il utilise uniquement le crayon sur papier ou « graphit on paper». Et si l’outil peut paraitre dépassé notre ami ne se contente évidement pas de dessins d’observations ou de représentations banales, le mieux est encore de lui laisser la parole : Je commence la plupart du temps sans idée préconçue, du moins aux contours définis. Il m’arrive de commencer à crayonner et de laisser la surface s’étendre, le grain et la matière prendre vie jusqu’à reconnaitre le début d’un objet.
En faite il pratique ce que j’appellerais « le dessin instinctif », il dessine sans avoir de finalité ou de composition précise, il laisse aller les mécanismes inconscients, tout en restant dans le domaine de la figuration et du lisible. Il va mélanger des éléments qui, à priori n’ont rien en commun tout en leur créant une nouvelle échelle. Ainsi on retrouve dans ses compositions des écureuils côtoyant des cacahuètes géantes au milieu des palmiers, ou encore des oiseaux prises au piège dans le fromage de pizza géantes.
Décrit ainsi, ses compositions peuvent paraitre sans grands intérêts, et pourtant son processus créatif, allié à son empreinte graphique arrive à crée un univers qui lui est propre, et qui touche au-delà de son contenu irrationnel par sa poésie.
Son univers quelque peu naïf et tropical vient même nous rappeler dans une certaine mesure les peintures du Douanier Rousseau, et sa maitrise technique tout aussi bluffant que son univers, appui cette idée puisque aucun trait n’est visible, aucune traces n’est laissé au hasard, on pourrait presque parler d’une peinture au crayon tant la composition se place en véritable œuvre picturale : couches, masses, ou encore dégrader tout y est.

Effectivement sa touche picturale, est fondatrice dans son travail, c’est elle qui va donner l’unité et la cohérence à son œuvre, c’est cette touche qui va permettre au spectateur d’accrocher et de se laisser emporter par tout cet univers.
Pour conclure je dirais que ce chère « frenchy » utilise un procédé qui n’a rien d’original mais qu’il arrive tout de même à bien l’exploiter, et surtout c’est un procédé qu’il explique très bien et très savamment dans le descriptif ,présent dans la galerie, rédigé par ses soins.

Mutt

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